Ce que fait le Parc
Études et suivis
Suivi participatif de la faune à l’aide de pièges photographiques
Le Parc naturel régional du Massif des Bauges s’est doté de pièges photographiques afin d’une part de renforcer le réseau de correspondants loup-lynx local (cf chapitre « suivi du Loup gris et du Lynx boréal), et d’autre part d’améliorer les connaissances sur la faune du massif.
Répartis sur l’ensemble du territoire, les appareils ont été prêtés aux partenaires par le biais d’une convention qui impose notamment d’obtenir l’accord des propriétaires fonciers concernés. Une convention a été passée avec l’Office National des Forêts qui participe à l’opération et qui autorise la pose des appareils en forêt communale. Chaque participant s’engage à gérer son piège photo et à transmettre les données intéressantes au Parc. Les observations issues des photos et des vidéos sont alors enregistrées dans une base de données alimentant le site BiodivBauges, accessible à toute personne désireuse de mieux connaître la biodiversité du massif.
Les participants sont répartis de manière à couvrir de façon homogène le territoire, ils sont de profils variés, ainsi naturalistes, forestiers, éleveurs, lieutenants de louveterie, etc. et collectent des données tout au long de l’année.
Ce suivi a notamment permis de déceler la présence du Chat forestier sur bon nombre de communes du massif des Bauges alors qu’il était considéré comme très rare.
Voici quelques vidéos issues du suivi participatif :
Suivi du Loup gris et du Lynx boréal
Le loup a regagné progressivement le territoire du massif des Bauges dès les années 2000. Durant cette période le réseau Loup-Lynx du massif, constitué de correspondants locaux et piloté au niveau national par l’OFB, a été créé afin de suivre l’évolution du prédateur. Si les indices étaient rares durant cette période ils se sont intensifiés à partir de 2014 avec les premiers signalements d’attaque. Le massif est alors classé en ZPP (Zone de Présence Permanente) à la sortie de l’hiver 2015-2016. Afin d’améliorer l’efficacité du réseau et de répondre à la demande croissante de connaissance sur l’évolution du loup, un dispositif de suivi participatif à l’aide de pièges photographiques a été mis en place par le PNR du Massif des Bauges dès 2020. Les participants sont de profils variés : agents de l’Office National des Forêts (ONF), de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), du PNR, éleveurs, naturalistes, etc. Depuis, des dizaines d’indices sont relevés chaque année permettant de mieux connaître la répartition de l’espèce. Une opération de « hurlements provoqués »* organisée par l’OFB et le parc à l’été 2021 a permis de déceler la première reproduction dans le vallon de Bellevaux avec 6 louveteaux. Grâce aux pièges photos, une reproduction a été identifiée entre le vallon de Saint Ruph et la Combe d’Ire en 2022, puis sur le massif du Semnoz en 2023.
Toutes les données récoltées sont transmises à L’OFB qui les analyse et les intègre aux synthèses régionales et nationales. L’objectif du renforcement du suivi est également d’informer les élus, éleveurs, correspondants du réseau et habitants de la situation du loup dans les Bauges, ceci en toute transparence et par différents moyens. Ainsi, un compte-rendu synthétique est diffusé chaque trimestre par le Parc. Un réseau Whatsapp entre éleveurs a été créé afin de transmettre les informations majeures telles que les attaques sur troupeau et les reproductions en cours. Par ailleurs, une réunion rassemblant les correspondants des réseaux de suivi a lieu annuellement. Ponctuellement des réunions à destination des partenaires et des élus du Parc sont organisées. Des informations concernant notamment les démarches à suivre en cas d’attaques et la protection des troupeaux y sont diffusées.
Le suivi du Lynx boréal est réalisé avec le réseau de correspondants loup-lynx de l’OFB et le réseau participatif à l’aide de pièges photographiques animé par le Parc. Ainsi depuis 2019, les connaissances sur la répartition de l’espèce et sa reproduction s’améliore nettement. Une première reproduction a été détectée en 2021, puis une seconde en 2023. Le lynx était très ponctuellement observé sur le massif ces dernières décennies, il semble aujourd’hui s’installer plus durablement et poursuivre sa progression vers l’ouest et le sud du Jura où l’on trouve la plus grande population de Lynx boréal en France. L’objectif du suivi est également de comprendre comment le lynx se déplace et conquiert de nouveaux territoires. Pour cela, la technique de la photo-identification est utilisée et permet d’identifier les individus par leur pelage grâce à un outil informatique dédié. Nous savons qu’entre 2019 et 2022, 6 individus différents minimum ont fréquenté le massif des Bauges, l’un d’entre eux provient du pays de Chautagne et l’autre du nord de la Haute-Savoie.
Un réseau de collecteurs de crottes de Lynx boréal est également à l’œuvre en vue de participer à une étude portant sur la structure génétique des populations et le régime alimentaire de l’espèce. Ce réseau est animé localement par le Parc et coordonné par la SFEPM (Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères). Elle est réalisée dans le cadre du Plan National d’Action Lynx 2022-2026.
Enfin, l’OFB, via le programme CONNECT réalisé en collaboration avec la fondation KORA et le Laboratoire de Biométrie et de Biologie Evolutive (LBBE), ambitionne d’étudier la connectivité du lynx par une approche en génétique de paysage. Cette discipline consiste à décrire l'influence des structures paysagères sur la répartition des lynx et de leurs gènes. Elle permet notamment de cartographier les secteurs où le flux de gènes est altéré et de rechercher les facteurs qui limitent le déplacement des individus. Pour cela, des pièges à poils sont installés dans l’objectif d’étudier l’ADN des individus présents dans le massif des Bauges.
Suivi participatif des rapaces rupestres du massif des Bauges
Chaque année, accompagné de ses partenaires de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, le Parc naturel régional du Massif des Bauges, organise le suivi des rapaces rupestres (*) du massif.
Les espèces concernées sont l’Aigle royal, le Faucon pèlerin, toutes deux protégées au niveau national et européen, et susceptibles d’être impactées par le développement des activités de pleine nature telles que le parapente et l’escalade. Le Circaète Jean-le-Blanc est également suivi du fait qu’il niche dans les arbres au pied de parois rocheuses.
Les preuves de nidification sont recherchées chaque année par les ornithologues locaux dans le but de protéger les nids d’éventuels dérangements. L’opération se déroule dans le cadre du schéma de cohérence vol libre (voir l’onglet dédié). Les données sont récoltées depuis plus de 40 ans sur le massif et attestent du retour des rapaces rupestres qui étaient au bord de l’extinction dans les années 70.
Vous pouvez participer à ce suivi lors des journées de découverte organisées par le Parc et ouvertes au grand public : fin février pour le Faucon pèlerin et fin mars pour l’Aigle royal. Accompagné d’un encadrant de la LPO ou du Parc, vous observerez les comportements des rapaces dans le but de déceler une nidification en cours.
*Rupestres : qui nichent dans les parois rocheuses.
Flore Sentinelle
Animé par le Conservatoire Botanique National Alpin (CBNA), Flore Sentinelle est un dispositif pour la connaissance et la gestion de la flore à l’échelle des Alpes françaises. Il a pour objectifs l’identification et la compréhension des dynamiques des espèces végétales et des habitats sentinelles afin de suivre les changements globaux dans les Alpes françaises. Le fonctionnement en réseau vise à développer les échanges et mutualiser les connaissances et les compétences afin de mettre en œuvre des actions concertées de préservation de la flore à l’échelle du territoire alpin.
Le Parc naturel régional du Massif des Bauges est membre du réseau Flore Sentinelle qui implique 25 structures comprenant le CBNA, l’ONF, les Parcs Nationaux, les Parcs Naturels Régionaux, les CEN et des gestionnaires de sites Natura 2000.
Les travaux mis en place par le réseau – suivis, travaux, projets de recherche – répondent aux enjeux suivants :
- Conservation : évaluer et limiter l’érosion de la biodiversité.
- Réglementation : contribuer aux politiques publiques sur la biodiversité.
- Changements globaux : comprendre l’évolution des espèces et des habitats alpins en réponse aux changements globaux.
L’observatoire ORCHAMP
L’observatoire spatio-temporel de la biodiversité et du fonctionnement des socio-écosystèmes de montagne (ORCHAMP), porté par le Laboratoire d’Ecologie Alpine (LECA), s’intéresse aux évolutions de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes alpins en réponse aux effets des changements globaux. En s’appuyant sur de multiples outils d’observation, d’analyse et de modélisation, ORCHAMP permet de comprendre l’évolution de la biodiversité montagnarde à différentes échelles (du gène aux espèces, du microenvironnement à l’écosystème) et pour différents compartiments biologiques (la faune et la flore) sous l’effet des changements globaux (climatiques, utilisation des terres, pollution).
Il permet également de mutualiser et valoriser les connaissances des différents acteurs et partenaires, favoriser les échanges de données, et développer les synergies entre les acteurs du patrimoine culturel et de la gestion du territoire. ORCHAMP a donc pour but de donner une vue d’ensemble de l’évolution de la biodiversité en montagne, tout en partageant les résultats avec ses partenaires, mais également le grand public, sur son site internet : orchamp.osug.fr
ORCHAMP s’inscrit dans le projet Sentinelles des Alpes regroupant les différents dispositifs d’observation des relations climat-homme-biodiversité à l’échelle du massif alpin français. Depuis 2018, ces 5 dispositifs ORCHAMP, Lacs Sentinelles, Flore Sentinelle, Refuges Sentinelles et Alpages Sentinelles, travaillent en synergie afin de définir une stratégie cohérente d’observation à l’échelle des Alpes françaises.
Le Parc naturel régional du Massif des Bauges est partenaire de ce projet depuis 2017. 2 transects * ont été mis en place au sein de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS). Sur chacun d’eux, 4 placettes d’études espacées de 200m de dénivelé ont été définies. Le suivi à long terme est assuré grâce à l’ensemble des partenaires locaux et aux différents experts académiques et non académiques.
- Mesure de la température et de l’humidité du sol sur chaque placette.
- Suivi annuel des pratiques, notamment pastorales, sur chaque placette au cours du temps et repérage des éventuelles perturbations des sites.
- Définition de la composition et la structuration végétale de chaque placette.
- Description des peuplements forestiers et estimer les volumes de bois morts.
- Caractérisation de la biodiversité multi-trophique présente dans les premiers horizons de sols en utilisant l’ADN environnemental et mesurer l’activité enzymatique du sol pour comprendre le fonctionnement de l’écosystème.
- Description des horizons de sols en termes de densité et de propriétés physico-chimiques en réalisant une fosse pédologique en dehors de la placette permanente.
- Enregistrements sonores pour l’étude des espèces en présence et du paysage sonore.
- Pièges photographiques pour la détermination des espèces en présence.
* Transect : Dispositif d'observation de terrain le long d'un tracé linéaire
* Fosse pédologique : coupe verticale d'un sol qui met en évidence les caractéristiques des différentes couches qui le composent
Étude des refuges thermiques du Chéran
Dans un contexte de changement climatique et de raréfaction de la ressource en eau, le Chéran fait l’objet de toutes les attentions. Sa labellisation
Une étude vient répondre à cet engagement, intitulée « Le rôle de la trame turquoise dans la sauvegarde et la restauration des refuges thermiques pour les salmonidés : programme conjoint sur le Chéran et le Guiers. ». Le PNR du Massif des Bauges en est le maître d’ouvrage. L’étude est menée parallèlement sur la rivière Guiers en Chartreuse.
Les refuges thermiques constituent de véritables « poches d’habitat » qui demeurent thermiquement favorables à la faune aquatique lorsque les températures atteignent des valeurs critiques. Elles correspondent généralement à des zones ombragées souvent liées à la présence de ripisylves*, à des résurgences ponctuelles d’eau souterraine ou à des affluents.
L’objectif principal de ce projet est de définir un plan d’actions opérationnelles visant à assurer la conservation ainsi que la restauration des refuges thermiques, nécessaires au bon fonctionnement et à la résilience des populations de salmonidés sur les bassins versants du Chéran et du Guiers.
L’étude a pour objectif de :
- Cartographier et hiérarchiser les refuges thermiques à l’échelle des bassins versants** ciblés
- Proposer un programme de restauration et de conservation des habitats optimisant la résilience des populations de salmonidés dans le contexte de réchauffement global.
- Transmettre les résultats de l’étude aux décideurs et aménageurs locaux afin que les refuges thermiques soient pris en compte dans les projets d’aménagement
*Ripisylve : végétation installée sur la berge d'un cours d'eau **Bassin versant : zone géographique de collecte des eaux de surface par un cours d'eau et ses affluents
Étude d’une trame noire sur le corridor écologique entre Bauges et Chartreuse
La trame noire est un réseau formé de corridors écologiques caractérisés par une certaine obscurité. Née dans le sillage de la trame verte et bleue, elle a pour objectif de protéger la biodiversité nocturne de la pollution lumineuse.
L’étude fait partie d’un large programme d’actions opérationnelles issu du Contrat Vert et Bleu du CISALB (Comité Intercommunautaire pour l'Assainissement du Lac du Bourget) dont l’objectif est de préserver et de restaurer la connectivité écologique* du territoire.
Dans le cadre de ce contrat, le Parc naturel régional du Massif des Bauges est le maître d’ouvrage identifié sur l’action « Mise en place d’une trame noire sur le corridor Bauges-Chartreuse ». Le PNR de Chartreuse est partenaire de cette action.
Le PNR du massif des Bauges souhaite engager cette action de restauration sur le corridor Bauges-Chartreuse, compte tenu des enjeux de connexion écologique qu’il représente, mais aussi dans le but d’évaluer l’effet de la restauration d’une trame noire sur la biodiversité nocturne.
Le périmètre de la zone d’étude s’étend sur les communes suivantes : Chignin, Myans, Saint-Jeoire-Prieuré, Saint-Baldoph et Challes-les-Eaux.
L’étude se décompose ainsi :
- Inventorier l’éclairage artificiel des communes et modéliser la pollution lumineuse engendrée pour la biodiversité.
- Effectuer un état des lieux du patrimoine naturel nocturne du territoire afin d’identifier les zones à enjeux.
- Identifier la trame noire sur l’ensemble du territoire c’est-à-dire un réseau écologique dont l’obscurité est optimale pour la biodiversité.
- Déterminer des actions précises et spatialisées de gestion de l’éclairage à mettre en œuvre afin de maintenir et restaurer l’obscurité nécessaire à la biodiversité.
L’étude a débuté en 2020 et se terminera en 2024. Elle fait appel à des techniques innovantes telles que l’acquisition de données à l’aide d’une caméra thermique infrarouge et d’une caméra optique permettant la collecte simultanément d’images thermiques et de photographies aériennes haute résolution.
Les premiers résultats obtenus début 2024 ont permis d’obtenir une cartographie et une caractérisation fines des refuges thermiques. Ils seront présentés aux décideurs, aménageurs et gestionnaires locaux lors d’un séminaire qui clôturera l’étude à l’automne 2024.
Concrètement, des préconisations de réduction de la pollution lumineuse seront faites au cas par cas auprès des 5 communes afin de les inciter à rénover et adapter leurs éclairages pour améliorer la fonctionnalité du corridor Bauges-Chartreuse. Un guide des bonnes pratiques sera diffusé et un séminaire de restitution sera organisé en 2024 dans l’objectif d’inciter les communes à s’engager dans cette démarche en faveur de la biodiversité et de la sobriété énergétique.
*Connectivité écologique : connexion des habitats naturels nécessaire au déplacement des populations d’espèces animales et végétales, leur permettant ainsi d’accomplir leur cycle de vie dans des conditions favorables.
Diffusion des données naturalistes
Le Parc réalise des inventaires de la faune et de la flore dans l’objectif de diffuser ces informations et de prendre en compte la biodiversité dans les activités susceptibles de l’impacter : aménagements, activités de pleine nature, etc.
Pour ce faire, il anime des réseaux, confie des travaux à des bureaux d’études et réalise des relevés en interne (lire les chapitres « Suivi du Loup gris et du Lynx boréal » et « Suivi participatif des rapaces rupestres du massif des Bauges »).
Les données naturalistes récoltées sont diffusées par différents moyens.
Pour le public désireux de mieux connaître la biodiversité du massif des Bauges, il est possible d’effectuer des recherches par espèce et par commune en consultant Biodiv’Bauges, ceci en utilisant la barre de recherche en haut de la page.
Pour celles et ceux pratiquants des activités de pleine nature, le Parc a développé des schémas de cohérence présentés ci-dessous : « Biodiversité et activités de pleine nature : les schémas de cohérence »
Biodiversité et activités de pleine nature : les schémas de cohérence
L’intensification des activités de pleine nature constatée dès la fin des années 90 a amené le Parc naturel régional du Massif des Bauges à développer des « schémas de cohérence » : ce sont des programmes d’action qui ont pour objectif de concilier développement raisonné des activités de pleine nature et préservation de la biodiversité.
Ces schémas de cohérence sont animés par le Parc, dans la plus grande concertation possible, à l’aide d’espaces de dialogue et de groupes de travail conviant des acteurs aux profils diversifiés : clubs sportifs, élus communaux, associations de naturalistes… Ceci afin de mettre en place un programme d’action où chacun peut apporter son expertise et exprimer ses besoins.
Dialogue, écoute, confiance réciproque sont nécessaires pour mener à bien ces programmes d’action qui poursuivent les objectifs suivants :
- Connaître les milieux et les espèces impactés par la pratique.
- Expliquer aux pratiquants les enjeux en quoi leurs activités ont un impact sur l’environnement
- Définir en concertation des solutions pour limiter des impacts (« bulles de quiétude » qui matérialisent sur une carte les zones de nidification des rapaces, zones de tranquillité…).
- Définir en concertation un programme d’action à double objectif (développer et préserver).
Plusieurs outils ont été développés par le Parc pour informer les pratiquants de sports de pleine nature de la présence d’espèces remarquables sur leurs lieux de pratique.
- Outil n°1 : les « bulles de quiétude ». Elles représentent le périmètre à ne pas pénétrer autour des nids (également appelés « aires »)de rapaces rupestres pendant la période de nidification. Les pratiquants de vol libre et de vol à voile sont invités à ne pas entrer dans ces bulles, de 250m de rayon, afin de préserver la tranquillité des oiseaux durant la période sensible de reproduction.
Bulle de quiétude et période de sensibilité
- Outil n°2 : les « zones de tranquillité » pour le tétras lyre. En hiver, cet oiseau de montagne se cache dans des « igloos » qu’il creuse dans la neige, ne sortant que pour se nourrir. Tout dérangement par les activités humaines peut conduire à sa mort. Les zones de tranquillité sont établies dans les zones d’hivernage de l’espèce susceptibles d’être fréquentées par les pratiquants de ski de randonnée et de raquette.
Panneau délimitant une zone de tranquillité pour le Tétras-lyre Carte des zones de tranquillité à respecter – Station Aillon -Margériaz 1400 - Outil n°3 : les affiches aux abords de sites d’escalade permettent d’informer les pratiquants que des rapaces nichent sur certaines des voies, qu’il ne faut donc pas emprunter jusqu’à la fin de la nidification.
Panneau d’information sur un site d’escalade
Biodiv'Sports
La plateforme numérique Biodiv-Sports , pilotée par la LPO, a été développée afin de recenser les zones sensibles pour la biodiversité, les cartographier et les rendre accessibles aux pratiquants.
Les objectifs sont de :
- Diffuser ces zones sous la forme de « flux de données » sur les plateformes ou sites Web qui recensent des itinéraires sportifs en milieu naturel (via API /Widget).
- Sensibiliser les pratiquants, améliorer leurs connaissances et les inciter à agir ensemble.
- Favoriser la prise en compte de la faune sauvage dans les différentes pratiques sportives.
En cliquant sur les zones sensibles répertoriées, les informations relatives aux espèces concernées et aux précautions à prendre afin de les protéger apparaissent (bulles de quiétude, zone de tranquillité des tétras lyres, réglementation de la RNCFS, etc.)
Par ailleurs, le Parc du Massif des Bauges a établi des conventions avec Enedis et RTE dans l’objectif de mieux prendre en compte la biodiversité dans la gestion des lignes moyenne et haute tension. Ces conventions concernent notamment la nidification des rapaces rupestres (Enedis et RTE) et la végétation sous les lignes électriques (RTE).